Petit dictionnaire des robots agricoles

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Le FIRA (Forum International de la robotique agricole), qui a lieu tous les ans du 10 au 11 décembre à Toulouse, attire chaque année un public plus nombreux. Lancé par Gaëtan Séverac et Aymeric Barthes, co-fondateurs de l’entreprise Naïo Technologies, cet évènement est l’occasion pour les industriels de présenter leurs dernières créations et pour les scientifiques de se réunir en colloques pour partager le fruit de leurs recherches.


En 2019, la 4e édition du FIRA a rassemblé des grands noms de la robotique agricole ainsi que des start-ups. Tous travaillent pour le même objectif : créer des robots toujours plus efficaces et plus précis. Aujourd’hui, par exemple, certaines entreprises produisent des robots capables de désherber entre les rangs de culture. Mais à l’avenir, ceux-ci devront également être à même de retirer les mauvaises herbes qui poussent entre les plants, à l’aide d’outils plus appropriés et de technologies de deep learning. Les solutions sont nombreuses et toujours plus impressionnantes. Ci-dessous, vous trouverez un petit dictionnaire de quelques robots présentés au FIRA 2019 ainsi que des exemples de leurs prodigieuses caractéristiques.

Bakus – robot viticole

Créé par l’entreprise Vitibot, Bakus est conçu pour le travail du sol dans les vignes. Après avoir été longuement testé dans les coteaux viticoles de Champagne et de Bourgogne, il est maintenant fin prêt à être commercialisé. Bakus existe en deux modèles adaptés à différentes tailles de vigne et d’exploitation. Petit plus : il est équipé d’une nouvelle fonction de pulvérisation qui lui permet de limiter les intrants et donc ses effets sur l’environnement.

DINO – robot enjambeur

Fabriqué par l’entreprise Naïo Technologies, pionnière dans le domaine des robots agricoles, DINO est un robot autonome de désherbage destiné en premier lieu aux cultures légumières. Conçu pour enjamber plusieurs rangs de culture à la fois, il est électrique et entièrement autonome, ce qui permet à son propriétaire de programmer ses interventions de la manière la plus appropriée possible pour l’exploitation. Une vingtaine d’exemplaires sont déjà en circulation dans plusieurs régions françaises.

OZ – robot de désherbage

Également produit par la société Naïo Technologies, OZ est un petit robot de désherbage pensé pour des parcelles plus petites que son cousin DINO. OZ peut fonctionner en autonomie complète ou bien être commandé manuellement par un opérateur. Capable de désherber et de biner des cultures, il assiste les exploitants dans les tâches particulièrement répétitives ou fastidieuses, notamment pendant les récoltes. Ainsi, il épargne à son propriétaire les douleurs de dos dû à une position inconfortable et l’exposition excessive aux produits nocifs.

SentiV – robot de surveillance

Fruit de la toute jeune start-up Meropy, SentiV a un objectif légèrement différent de celui de ses congénères : il s’agit d’un robot de surveillance dédié aux très grandes cultures. Muni d’un capteur multispectral, il peut enregistrer toute une série de données et créer des cartes correspondantes afin de conseiller l’exploitant, d’accroître les rendements et d’améliorer le phénotypage des parcelles expérimentales. Ultraléger, il se déplace sur deux roues en rayons de manière à limiter son poids pour éviter le compactage du sol.

TED – robot polyvalent

Troisième rejeton de l’entreprise Naïo Technologies, TED est un robot de désherbage viticole. Entièrement autonome, il effectue un travail précis et efficace qui lui permet de limiter l’utilisation d’herbicide et de remédier à la pénurie de main-d’œuvre. Grâce à TED, l’exploitant gagne un temps précieux qu’il peut alors mettre à profit pour réaliser des tâches à plus forte valeur ajoutée. En outre, ce robot étant entièrement électrique, les coûts d’entretien et d’énergie se trouvent considérablement réduits.

Trektor – robot hybride

Et il y en a bien d’autres encore. L’avenir de l’agriculture semble être dans la robotisation, qui offre une solution au manque de main-d’œuvre et aide les exploitants à faire face aux défis actuels : obtenir un rendement plus important sans augmenter les coûts, gérer de très larges parcelles et limiter les effets nocifs de l’agrochimie sur l’environnement.

Cette année, le FIRA de Toulouse a été annulé, comme beaucoup d’évènements et de salons professionnels dans son genre. Le FIFA 2020, la cinquième édition du forum, sera donc une édition virtuelle. Cela n’empêchera pas la plupart des entreprises citées ici, et bien d’autres encore, de participer aux conférences et aux débats et de présenter tous leurs nouveaux modèles. Le programme est déjà connu et les inscriptions sont ouvertes. Pour plus d’informations sur les réunions prévues, rendez-vous sur le site du FIRA.

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